13.12.11

CO2



On respire ...




A quelques kilomètres de Marrakech, 
sur la route de Ouarzazate
découvrez la pépinière Casa Botanica 
qui a pour objectif de s'intéresser 
aux spécificités du climat de la région.




Une ombrière multicolore de 6 mètres de haut 
recouvre les 3 hectares de plantes
sélectionnées spécialement pour le climat extrême de Marrakech, 
très chaud en été et froid en hiver.
























Au sein même de cette pépinière, vous pourrez faire une pause au petit café alternatif.


Au Flower Power Café
 au milieu des fleurs et des plantes
vous pourrez partager :
le silence
un thé ou une infusion aux herbes du jardin
un jus de fruits frais
des cookies tout juste sortis du four
une tarte au légumes maison.

Vos enfants y seront rois et pourront se promener à dos d'âne, 
rendre visite aux lapins
manger comme des grands au "mini flower power café", 
suivre des ateliers.








13.11.11

LES TRANSPORTS par SOLENNE JOLIVET


Moyens de transport à Marrakech



Je suis arrivée à  Marrakech un vendredi midi. 
En sortant de l’aéroport, je suis montée dans un taxi, jaune crème, 
une fiesta désossée à l’intérieur, un tapis de prière en velours vert sur le tableau de bord, 
la poignée intérieure des portières arrières étant constituée 
d’une sangle cloutée aux deux extrémités...

Le réflexe de chercher une ceinture absente me revint à chaque fois que je montais 
dans un taxi, par la suite. Ruelles étroites ou ceintures périphériques, 
chacun va à son allureen tongues, sans casque. 
Les jeunes sont souvent pressés, les vieux plus prudents... 
On trouve de tout sur les routes, tout ce qui peut rouler, en réalité; 
scooters yamahas, vélos trop grands, trop petits pour leurs propriétaires, enfants, viellards, aux roues bicolores, guidons bricolés, Solex pétaradants. 
J’ai vu deux filles sur une moto cross tonitruante, des papis en claquettes sur des bécanes fumantes, j’ai vu une famille entière sur une vespa.
 Vieilles éditions de voitures, aux angles découpés dans le métal, transportant de 1 à 7 passagers, deux devant et quatre à l’arrière, entassés, qu’importe.




Le moyen de transport, sans prétention
Une diversité étonnante, la présentation permanente d’antipodes, 
comme souvent on peut les constater à Marrakech; 
les 4x4 aux vitres foncées, climatisés, aux côtés des calèches aux tapis à franges vertes, carosses en laiton brillant, couverts ou non, menés par des trotteurs en sueur. 
Et puis ces ânes, porteurs de pastèques ou autres denrées, 
toujours entre le trot et le galop, attelés comme on peut, 
avec une bricole faite de morceaux de pneus, de rafia de plastique,
 les rênes en cordes usées. 




Dans la Médina, on trouve aussi ces minuscules camions, qui se frayent un passage 
plus à l’aide de la voie du conducteur que du klaxon épuisé, 
qui semble rendre l’âme à chaque fois que l’on fait appel à ses services. 
A l’extérieur, de gros camions à la marque répétée 5 fois, 
visible sous tous les angles, brillants, et bien entretenus; 
un propriétaire fier, ou un investissement si récent qu’on ne voit pas encore
les traces de poussière et de sable qui ne tarderont pas à ternir 
ces frivolités colorées
On conduit d’une main, on gère sa barque dans la foule qui circule. 





Parfois c’est le chargement qui est plus gros que le transport, 
comme ces 5 matelas aperçus sur le toit d’une Renault, souvent c’est l’inverse, téléviseur à l’arrière d’un vélo, ou une dizaine de têtes de boucs accrochées sur un autre guidon.
Partout on voit ces ateliers sombres, où quelques jeunes génies de la bidouille réussisent à réassembler les pièces aux origines diverses, plus ou moins connues, 
pour créer un nouveau modèle, personnalisé qui plus est. 
Entre les pneux, les pièces de rechange, les tuyaux regonfleurs, on peint, 
on démonte, on répare et on repart.

Pourtant, il y a une concentration perméable lors de ces déplacements; 
chacun fait attention, laisse passer lorsque c’est trop juste. 
J’ai souvent demandé s’il y avait beaucoup d’accidents, 
on me répond que non, grâce à Dieu .
Tôt le matin, sur la place, les camions livrent les packs de bouteilles, eau ou soda, 
et les camions aux chargements opaques deviennent peu à peu des plateformes sur lesquelles les gamins viennent jouer, ou les livreurs, en attendant quelque réglement administratif, observent le début des activités de Jamel El Fna, en pensant à ici ou ailleurs.



31.10.11

LE REGARD DE ... TANIA PANOVA





I move along the labirinth of narrow streets of Marrakeсh medina. 
It’s 1432 according to the Arabic calendar. 
The labirinth catches and drags into the absurdity and chaos of medieval anthill. Ununderstandable speech, sounds of klaxons, mint seller’s call, muezzin’s strict voice endless praising Allah, drumming and bagpipes’ poignant sound is coming from the square. Sounds of the radios are coming from the open stores. 
Sweet-voiced arabic singers are signing about their “habibi” and “habibs”, 
yellow canary birds are echoing them from their little golden cages.





Sun blinds and illuminates the image in my eyes in red and white negatives.
I close my eyes and still see the picture under my closed eyelids. 
This sound river carries me in clamour and cacophony sometimes making me laugh, sometimes amazing me; at every turn - the unpredictability, 
and gradually narrowing streets take either to the future or to the past.




 I love to dissolve in medina’s chaos, being free from understanding this world’s laws, 
the world functioning according it’s own bizarre logic.
 I especially love it knowing that in the middle of this vain world 
there is an island with an Ivory Tower waiting for me.




A heavy curved door  and a deafening silence behind it. 
Calmness realizes itself in off-white, light-grey, full of dignity space. 
It’s as transparent and cool as a glass of water waiting for me in a shadow of arched rooms.    
The echo of still calm is hidden in noble silent vaults.







High doors keeping mysteries of many generations invite to hide in their rooms shadow. Coolness and quietness sober me up from the street madness; 
eyes are enjoying grey and light blue calm.




Found myself  one on one with the House; 
as if awaken from a phantasmagoric dream where I got lost and almost lost myself forever.
I love to wonder around this house hunting sunny stripes entering the rooms 
and the drawing magic formulas of  light’s and shadow’s ratio. 
I watch sun’s movement around us: the House and me in it. 
I am invited to a mysterious performance: “Visible-invisible”.




The scenography is simple and genious – strict graphics of sharply sketched shadows, slowly dancing penumbra of patterned fabric rocking with wind, 
sun beam broken in a glass of water reflects with a shine like a diamond glare. 
Another beam reflected in the mirror, breaks into 3 parts – 
falls on a water stream coming from a small copper tap 
and lightens the dissolved in shadow wall with a scattering of shiny glares.




On this and other walls there are paintings and photographs
Looking at them I set out for another journey in  the garden of forking paths 
– reality’s infinite meanings and variations. 
The walls become three-dimensional tunnels to the past 
and tell about the Time and  its stops . 
I know this works for a long time now. 
10 years ago they meant something different from meanings and senses I see now. 
These works are like wine the taste of  which becomes more complicated with the time; 
with the time they enriched new meanings.




I  look at my works – then I was happy that I was given to see – 
now I am happy that my past is real and tangible
I feel peace because my ideals haven’t left me and the main thread is not broken.
My eyes, my mind are in state of hapinness – nothing breaks the harmony – 
there is no random object here –inanimate or of surrogate essence.
I think of Valerie, about her joyful sense of harmony, making this amazing play of colours, light, textures, citations and allusions. 
I love this house and I miss it as I miss a close friend.







10.9.11

LE REGARD DE ... SOLENNE JOLIVET


Quatre orangers plantés dans des carrés d'une terre entre le brun et le rouge.

Une vasque de marbre, au centre, remplie d'eau, des pétales rouges à la surface.

Un sol frais, sur lequel on peut marcher pieds nus, fait de carreaux de ciment poli, 
disposés d'une façon anarchique, au premier regard semble-t-il; 
à y regarder de plus près, carrés, rectangles, losanges, triangles, 
s'accordent et se répondent de façon parfaitement symétrique.




Dar Kawa n'est pas le genre de lieu où l'on consomme la beauté
dans l'immédiat et de façon boulimique, où l'on se satisfait de l'éclat premier des choses. 

Dar Kawa est un lieu qui surprend, et livre peu à peu, 
au cours des observations permise par les nombreux fauteuils de cuir coloniaux, 
chaises chevillées et autres profonds canapés, 
le jeu subtil de la correspondance instantanée de l'ancien et du contemporain, 
du local et de l'ailleurs

La diversité des matières, cuirs, coussins de coton imprimés, teintés, brodés
le végétal, le bois peint de noir, le ciment, les tapis de laine, le verre brûlé des lanternes
les miroirs, les arabesques des fenêtres, obéit à des lois formelles simples
le cercle, récurrent dans toute la maison, le carré, le rectangle. 
L'âme trouve ici, entre la ligne droit et l'arrondi, un équilibre parfait
Le noir et le blanc se partagent l'espace, dans les tonalités de gris, ciment
charbon, ébène, blanc pur, écru de laine, argent des tasses et couverts.




L'air et la lumière sont diffusés par l'ouverture supérieure du patio
elle-même entre-couverte de longues bandes de tissu épais 
qui gonflent et dansent au moindre souffle venu de la côte, toujours bienvenu
On peut suivre la déclinaison du soleil, par les ombres, et traits de lumière 
qui passent sur la blanche hauteur du Patio. 
Les oiseaux, aux chants nouveaux à nos oreilles occidentales, 
s'aventurent sur les branches des orangers, et jusque sur le sol, 
avec la frénésie volatile qui semble les caractériser.





Entre l'extérieur et l'intérieur, 
entre ici et ailleurs, 
ouverte sur l'intime, 
Dar Kawa est internationale 

des livres partout, sur les thèmes les plus divers, le voyage, la nourriture, 
l'art, en anglais, des photographies, une suspension de chapeaux melons, 
un tapis de ronds de cuir, et peaux teintées. 
A Dar Kawa, on oublie la sortie, on ne fait pas immédiatement le lien entre les escaliers, 
les pièces, les fenêtres, les puits de lumière, les hauteurs, la superficie des espaces. Qu'importe, on y reste volontiers, dans la fraîcheur des salons cardinaux, 
où sur les hauteurs de la terrasse. 
La terrasse, justement, ouverte au ciel et à la nuit, 
s'accorde avec l'environnement de la Médina; 
peinte dans cette couleur qui échappe aux mots de ma langue, 
entre l'orangé et l'ocre, comme délavée, soufflée par le vent, usée par le soleil. 
Une très grande table de bois, des marches pour symboliser les espaces, des lits, 
des fauteuils, un salon, fermé par un voile de kiria, la toile de coton locale.




Quand vient la nuit, les lampes rondes perforées, 
les appliques, s'allument en tirant sur des cordons; 
l'environnement est composé de suggestions, 
laissant libre part à l'interprétation des agencements, 
et c'est sans doute la vraie richesse de Dar Kawa; 

ne pas s'imposer comme un décor, 
mais présenter un environnement libre de toute injonction,
 permettant la décontraction et la jouissance des sens en permanence.


 
Dar Kawa invite et revient à l'essentiel
privilégiant les matières naturelles, la simplicité
à l'heure actuelle on ne peut qu'encourager 
ces attitudes de "soin d'intérieur".


Texte et photos : Solenne Jolivet.

31.7.11

TURKISH BATH IN MARRAKECH



After 15 years in Marrakech... 
We have "finally" found a "nice" traditional hammam in the medina 
and we are happy to share the address with you.
Comfortable, clean and an amazing decor.

100% moroccan ! 



 H A M M A M    B E L D I
"Ziani" - Derb Riad Zitoune Jdid - Marrakech - Medina
(near Palais de la Bahia and  Museum Dar Si Saïd)
Tel : +212.662.71.55.71



The steam room - black soap and scubbing ...




Shampoo and rince session.







Traditional massage tables.







The unexpected cloak rooms




Epilogue : 
Fresh mint tea in the relaxation room.